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Le 1er décembre 1944, à Thiaroye, les troupes coloniales font feu sur des tirailleurs sénégalais, prisonniers de la Seconde Guerre mondiale récemment rapatriés, qui manifestent pour le paiement de leur solde. Entre mensonges et fraudes scientifiques, la journaliste enquête sur les points d’ombre autour de ce massacre qu’elle tente de faire reconnaître comme un crime d’État.
Débat avec Armelle Mabon Historienne sur le Massacre de Thiaroye : Un mensonge d’État,
et l’association Alter’Natives
Place des tirailleurs : Recherches mémorielles et historiques menées par les jeunes de Alter’Natives en relation avec le Sénégal.
Le Massacre de Thiaroye : Un mensonge d’État :
1er décembre 1944, camp de Thiaroye, en périphérie de Dakar. Des tirailleurs sénégalais, faits prisonniers par les Allemands lors de la guerre et récemment rapatriés, réclament le paiement de leur solde. Un droit qui leur était promis depuis des mois. La réponse est sanglante et d’une violence inouïe : des centaines d’entre eux sont rassemblés sur une esplanade du camp, froidement mitraillés puis jetés dans des fosses communes. Pourtant,dès le lendemain, les autorités coloniales et militaires prétexteront une rébellion armée des tirailleurs et feront état de trente-cinq morts. Entre mensonge d’État et fraude scientifique, l’historienne Armelle Mabon mène depuis dix ans un véritable combat pour réhabiliter ces hommes et les faire reconnaître comme victimes d’un crime d’État. À L’heure des commémorations pour les quatre-vingts ans de ce massacre, ce livre est d’autant plus nécessaire que la France s’obstine à refuser de regarder en face l’héritage raciste. Chercheuse, Armelle Mabon a enseigné à l’université Bretagne-Sud. Membre du Collectif Secret Défense, elle est l’autrice de Prisonniers de guerre indigènes (La Découverte, 2019). La bande dessinée Morts Par la France. Thiaroye 1944 (Les Arènes, 2018) dont elle a été la conseillère scientifique s’inspire largement de son combat. Elle vit à Lorient.