« Quels héritages de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 ? »
Avec Christian DELORME, co-initiateur de la Marche
et Naïma HUBER-YAHI, coréalisatrice avec Samia Chala et Thierry Leclère du documentaire « Les Marcheurs, chronique des années beurs », historienne spécialiste des cultures et migrations maghrébines en France.

20 h : Projection du film « Les Marcheurs, chronique des années beurs »,
21 h : Intervention de Christian DELORME et de Naïma HUBER-YAHI,
21 h 40 : Débat avec le public

Le 15 octobre 1983, commençait la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Initiée par Toumi Djaïda, âgé de 19 ans, Président de l’association « SOS Minguettes » et victime d’une violence policière, il s’agit de la première marche antiraciste d’envergure nationale en France. Partis de Marseille à douze personnes, ils et elles arrivent à plus de 100 000 à Paris. Huit d’entre eux seront reçus par le Président François Mitterrand.
Dès le début et tout au long de cette Marche, la Cimade et le Mouvement pour une Alternative Non-violente ont soutenu et ont participé, en particulier, à la logistique.
En 2013, à l’occasion de ses trente ans, un sondage révélait que seuls 19% des sondés connaissaient l’existence de cette marche. Dix ans plus tard, celle-ci, pourtant considérée comme « le mai 68 des enfants d’immigrés », n’arrive toujours pas à imprimer notre mémoire collective.
Nos deux intervenants nous plongeront tout d’abord dans le contexte social, politique et culturel de l’époque. De l’histoire des violences policières dans les quartiers populaires à celle des mobilisations des descendants des immigrations post-coloniales. Cette soirée commémorative permettra d’analyser son héritage aujourd’hui et, peut-être, de contribuer à relever les défis actuels de la lutte contre le racisme et pour l’accueil des personnes étrangères.